vendredi 11 avril 2014

Dok Boua Thong

Ô fleur de lotus d’or
Eclose dans un étang limpide
Tu pousses au début
Comme une herbe
Mais en réalité
Tu es une vraie fleur
Au petit matin
Les insectes te butinent
Ô fleur de lotus d’or
A qui appartiens-tu ?

mercredi 9 avril 2014

Sokdi pimay !


ຂໍອ ວ່ຍໄຊ ໄ້ຫ ທຸ່ກທາ່ນ ໂຊກດີ
ປີໃຫ່ມ ໒໕໕໗
 Nous vous souhaitons une bonne année 2557 (ère bouddhique)
Malgré notre absence sur le blog,  nous sommes bel et bien vivants et en pleine forme. Désolés pour les afficionados, nous ne sommes pas très productifs depuis notre retour... Mais il reste quelques articles en cours, promis nous les publierons.

vendredi 31 janvier 2014

Le monde appartient à ceux qui s'éléphanteau

Nous passons 3 jours au centre de conservation des éléphants, à Sayabouli. Nous avons choisi ce lieu car ce n'est pas un camp d’éléphants touristique.

L'objectif de l'association ElefantAsia qui gère le site est d'assurer la protection des éléphants du Laos, espèce en voie d'extinction. Autrefois surnommé "pays du million d'éléphants", le Laos en compte aujourd'hui moins de mille ! Il est donc plus qu'urgent d'assurer leur protection.

Le centre est composé de :
- un hôpital pour éléphants où sont soignés les éléphants malades qui peuvent se déplacer. Sinon, une équipe de vétérinaire mobile est envoyée sur le lieu de vie de l'éléphant.




- une nurserie, où sont accueillis les éléphanteaux avec leur mère. La durée de gestation de la femelle est de presque 2 ans, l'allaitement de 3. Dans ces conditions, on comprend que les cornacs hésitent à faire reproduire leur éléphante, qui sera inutilisable pour eux pendant 5 ans.


- une centre de formation de cornacs, ou les cornacs apprennent leur métier, ou plus souvent viennent acquérir une formation complémentaire de celle qu'ils se transmettent de père en fils.
- des hébergements pour accueillir des touristes, ce qui permet de financer une partie du programme.

En visitant le centre, on découvre la vie des éléphants et on contribue à la survie de l'espèce.



Le lieu est sublime, au bord du lac Nam Tien.




Nous sommes accueillis par Mr Ken, qui sera notre guide pendant le séjour. Nous passons un séjour fabuleux, les yeux pétillants comme les enfants lorsque le matin nos partons avec les cornacs chercher les éléphants dans la jungle et que nous voyons les gros mastodontes sortir de la brume.





Ici, on n'utilise pas de chaise car cela abime leur dos. C'est donc à cru que nous apprenons à monter sur l'éléphant, puis que l'on fait un petit tour. La première fois, c'est impressionnant, la deuxième on est plus à l'aise, et la troisième on voudrait recommencer. Je parle pour moi, les enfants ont été enchantés dès le début. Rien qu'à voir leur large sourire, on prend la mesure de leur bonheur.







Une expérience pachydermique qui réconcilie Luna et Oscar avec ces grosses bêtes (je parle de notre expérience ratée à Ban Papho, sous la tempête). Ce beau cadeau aura émerveillé petits et grands.

Un moment émouvant, Ken et Niko ont joué de la guitare sur le lac, en buvant une beerlao et en regardant le soleil se coucher.



Ces trois jours, bien que beaucoup trop courts, sont une très belle manière de terminer notre grand périple.

mercredi 29 janvier 2014

Vat Phra Kèo

C'est le temple du Bouddha d'émeraude... sans le Bouddha en question puisque suite à un conflit avec la Thaïlande en 1779, les Siamois détruisirent le temple et récupérèrent le Bouddha d’émeraude pour le déposer au Wat Phra Kaeo de Bangkok. Il est toujours là-bas. Le temple a été reconstruit en 1936.

(Photo Wikipedia... on a zappé la vue d'ensemble...)
On fait un tour à l'intérieur, c'est plein de statuettes de Bouddha comme dans les galeries latérales.


Vous a-t-on parlé du fait que les Nagas ont la plupart du temps des poissons dans leurs griffes ? C'est le cas également ici.


Le petit plus qui rend cette visite originale : des photographes s'y sont installés pour faire des photos de mode.


Dans un coin du jardin, des troncs sont sculptés dans tous les sens, représentant des animaux, des maisons, ...



Ça envoie du bois !

mardi 28 janvier 2014

Noël à Vientiane, pâques aux Rabannes

Pour Noël nous avons rejoint Vientiane avec VLAN, Vanessa, Lucien, Adèle et Niko. Michel nous avait préparé une belle surprise et avait convié une troupe de jeunes danseurs et musiciens lao. Nous avons dîné dans son jardin avec quelques amis à lui, un délicieux repas lao. Vous me croirez si vous le voulez, mais dehors, on a été obligés de se couvrir.

On a été impressionnés par ces jeunes artistes, par la qualité de la musique, de la danse, et surtout par l'aisance qu'ils avaient à manier les instruments. 


Certains d'entre eux jouaient comme des pros, très à l'aise et très complices.


Quand on voit des jeunes jouer d'un instrument chez nous, c'est souvent un peu coincé, alors que là, pas du tout. Nos enfants étaient émerveillés (nous aussi) et nous avons aussi beaucoup apprécié de voir les danses lao que nous n'avions pas eu l'occasion de contempler jusque là. 


Magnifiques étoffes, tenues somptueuses, grâce et sourire, ce Noël restera restera gravé dans nos mémoires.



DanseLao par palamylaos

Les enfants ont ouvert leurs cadeaux. C'était un Noël décroissance, "où on a que des cadeaux en papier", traduit Oscar. Peu de cadeaux, mais quand même, et surtout, LA surprise de la fin de notre voyage : 3 jours tous ensemble au centre de conservation des éléphants à Sayabouri, début janvier. Un grand merci a tous les grands-parents pour ce magnifique cadeau !



(Photos VLAN)


lundi 27 janvier 2014

Lâcher d'oiseau

Au marché ou dans la rue, on peut acheter des petits oiseaux en cage, que l'on libère en formulant un vœu. Cette bonne action devrait porter chance au libérateur. Dans ces conditions, que dire de l'avenir de celui qui met tous ces oiseaux en cage ?

















Michel achète deux oiseaux pour que les enfants les libèrent.




dimanche 26 janvier 2014

samedi 25 janvier 2014

Bus de nuit

Après une bonne douche chez Vilayvong et petit repas au restau du coin de la rue que nous aimons bien, nous filons direction Vientiane.

Notre deuxième expérience de bus de nuit s'avère moins concluante : le bus qui nous est attribué est celui qui est dans le pire état à la gare routière. Il a visiblement été accidenté et les vitres sont recollées avec... du scotch !


Mais comme il a été validé par le contrôle sécurité, pas de problèmes !



La forte odeur de gazoil nous gêne dès notre entrée, et il faudra s'y faire car elle va perdurer tout le trajet. Merci aux huiles essentielles de Vaness. Et le dernier hic, c'est le groupe de chinois qui occupe tout le reste de l'étage : ils crient, rient très fort et crachent pendant toute la nuit. Heureusement les enfants dorment comme des loirs.

Le principal et que nous soyons arrivés sains et sauf à destination.

vendredi 24 janvier 2014

Sur le petit plateau

Une petite chanson écrite par Adèle et Luna, à chanter sur l'air de «Dans mon pays d'Espagne» :

Sur le petit plateau, olé (bis)
Y'a des machettes comme ça (bis)
Et y'a le vent comme ça (bis)
Y'a les motos comme ça (bis)
Y'a les chutes d'eau comme ça (bis)
Y'a le café comme ça (bis)
Y'a les guest house comme ça (bis)
Et y'a les crêpes comme ça (bis)
Y'a les petits chiens comme ça (bis)
Les éléphants comme ça (bis)
Sur le petit plateau, olé (bis)

 
Sur le petit plateau par palamylaos

jeudi 23 janvier 2014

Road trip sur les bolovens - jour 3

Après un petit déjeuner copieux chez Jhai, on reprend les scooters pour retourner sur Paksé.
On s'arrête sur Tad Yuang, une chute d'eau. En haut, la petite rivière est calme et fournie en libellules et papillons, l'atmosphère est bucolique.



Le chemin est escarpé pour arriver en bas mais il y a un escalier (un peu encombré suite à l'arrivée de 2 cars de thaïlandais).



Un peu plus loin, nous visitons une autre chute, Tad Champee, notre lieu de pique-nique. Les courageux s'y baigneront. Un petit radeau permet de se balader sans se mouiller.

Photo VLAN

Vu l'heure avancée, nous décidons de zapper la visite d'une plantation de thé pour être à Paksé pas trop tard. Nous devons effectivement prendre le bus de nuit le soir même pour Vientiane (il n'y aura même pas de passage au marché de Paksé ; Vanessa et Palamy l'ont mauvaise...).

Ce road trip nous a énormément plu, et nous remercions Paul d'avoir un peu insisté pour le faire. Le dernier jour j'étais presque à l'aise sur la moto, je me suis même surprise à chanter à certains moments. J'ai pu observer les paysages avec un peu plus d'attention, et j'ai enfin compris cette sensation de liberté dont parlent les bikers. Mais je crois que seules les routes laotiennes sont assez tranquilles pour moi !

On regrette d'être pris par le temps (pour une fois dans notre séjour...), mais dans deux jours c'est noël et nous sommes attendus chez Michel à Vientiane. Noël ? Aucun signe ne le laisse présager ici sur le plateau, et on l’avait même oublié.

mercredi 22 janvier 2014

Les forgerons

Des étals de forgerons encadrent la route des bolovens, juste avant l'énorme usine de Dao coffee, le Nescafé local. Des présentoirs contenant des machettes sont alignés. La forge est juste derrière.


Les gens sont ravis de nous accueillir et de nous montrer leur travail. 

Un homme coupe du bois pour faire les manches - Photos VLAN

Ça prend forme...

Paul ne résistera pas à en acheter une en redescendant sur Paksé, pour compléter sa panoplie de Charles Ingalls.



mardi 21 janvier 2014

Road trip - deuxième jour

Nous nous levons tôt dans l'espoir de partir pas trop tard. C'était sans compter la panne de gaz et les crêpes que Luna va faire cuire pour tout le monde sur un petit brasier (dans la sala en bois, un petit foyer, c'est top sécurité !)


Un petit tour dans Tad Lo et hop, on enfourche nos montures. On dit au revoir à toute la famille de Poh et sommes désolés de ne pas pouvoir rester un peu plus, mais notre timing est serré. Je suis tout de suite un peu plus à l'aise qu'hier sur la moto. Et puis mes acolytes m'ont confirmé qu'il fallait lâcher l'accélérateur lorsque l'on passe une vitesse, ça fait moins de secousses. Tout de suite, c'est plus confortable pour tout le monde.

Nous retournons dans le village Katu visité avec Poh lors de notre dernier passage.



Nous nous arrêtons à Tha Teng pour manger, dans un boui boui qui sert de délicieux phó.


Puis on visite le jardin Sinouk, très luxueux mais magnifique. (cf http://plopaulaos.blogspot.fr/2013/11/visite-du-plateau-des-bolovens.html)

On reprend la route pas trop tard, direction Paksong, où l'on passera la nuit. Les paysages sont superbes. La route est très bonne, on traverse de jolis villages. Mais il faut toujours faire attention à la vache, au coq, à l'enfant qui traverse brusquement. Les camions sont remplis de choux et parfois laissés sans surveillance, ce qui fait le bonheur d'un troupeau de vaches.


Nous arrivons de jour dans Paksong, cette petite ville pas très riante, comme on nous l'avait annoncé. On est bien contents d'être arrivés de jour cette fois-ci, vu l'endroit pas très fun. Après quelques recherches nous trouvons la guesthouse, qui ressemble à un motel. Puis on se rend dîner chez Jhaï, qui nous parait comme un îlot de verdure dans cette ville un peu glauque.


Jhai est tenu par de jeunes américains très sympa, partenaires d'une coopérative de producteurs. Ils leur achètent une partie de leur production qu'ils torréfient eux-mêmes pour revendre aux États-Unis ou ici, dans leur "coffee house". Le café est très doux, contrairement aux cafés laos que nous n'apprécions pas vraiment. C'est eux qui nous en donnent le secret : le café doit être cueilli à maturité, les grains triés puis torréfiés très peu de temps. Les grandes firmes de café n'opèrent pas du tout ainsi : les grains sont tous cueillis en même temps, puis, sans être triés, ils sont torréfiés plus longtemps afin de masquer les défauts des grains abîmés. Un de leurs objectifs est d'installer des filtres à eau dans tous les villages de la coopérative, afin d'éviter la propagation de maladies, comme la dysenterie.

 On mange un délicieux repas, et on retourne dormir dans notre superbe motel.


lundi 20 janvier 2014

Road trip sur les Boloven - jour 1

Nous louons les scooter chez Miss Noy, qui ne plaisante pas, mais comme elle tient à ses engins, elle a la gentillesse de nous donner un petit cours de motorbike dans les petites rues de Paksé ; nous avions envisagé de prendre directement la grande rue, sans les enfants, mais en effet c'était mieux de se roder avant... Après 3 aller retour, nous prenons les enfants sur le porte bagage et nous lançons sur la route. Je suis accrochée à mon guidon comme un singe à sa branche. Première pause à la station essence, je ne maîtrise pas les arrêts, ralentis, manœuvres, c'est un peu la cata. Oscar est cool, il ne dit rien. Pendant les premier kilomètres je reste en 3ème, c'est pratique, ça ne cale jamais.


Nous avons de superbes casques, qui tiennent par un vague nœud, on préfère ne pas imaginer ce qu'ils deviendraient en cas de chute.


Mais quand on roule ça va, je me cramponne et je prie pour que rien ni personne n'entrave ma route. Je parviens même à passer une vitesse et à rétrograder, la route est à moi ! A chaque pause je m'aperçois que j'ai mal au dos, que je suis complètement crispée sur ma moto. 

Nous roulons en file, Paul ne nous attend pas et trace devant. 


Nous on reste bien en formation tous les 3 avec Vaness et Niko, Vaness devant moi comme ça je sais à quelle vitesse rouler, ça me fait un stress en moins. 

On croise une mer de pastèques en sortant de Paksé.


A chaque départ il faut se rhabiller, détacher la moto, ranger le cadenas, attacher les sacs, mettre les casques, tout vérifier avant de démarrer, relever la béquille, tourner la clé, appuyer sur le bouton pour démarrer, c'est un véritable stress pour moi.

Nous nous arrêtons dans un village Katu où nous sommes accueillis par Vieng et sa femme. Après nous avoir servi un petit café délicieux, Vieng nous emmène visiter le village puis la plantation de café. 


Nous achetons des tissus pour les enfants.


Plus loin, nous découvrons le buffle qui va être sacrifié pour un mariage le lendemain. 


Tous les villageois préparent la fête, cuisinent.



C'est passionnant mais l'heure tourne, la nuit approche et nous sommes obligés de prendre congé de nos hôtes. Je demande à notre guide de remercier les villageois pour leur accueil. La traduction est très longue. Il nous explique qu'en katu, il n'existe pas de mot pour dire merci, au revoir, ni bonjour.


Nous regrettons de ne pas pouvoir passer une nuit ici. 

Il nous reste encore de la route et le soleil est très bas déjà. Curieusement, nous accélérons la marche sur les premiers kilomètres, histoire d'avancer un maximum avant la nuit. Le soleil n'est plus là, il fait froid. Et on y voit de moins en moins. On ralentit, surtout que la route qui était très bonne jusque là devient cahoteuse par moments, quelques trous par-ci par-là, et de nuit, c'est vraiment dangereux ! On se serre Oscar et moi pour avoir moins froid. Oscar s'assoupit à plusieurs reprises, ce qui ne me rassure pas davantage.

Je suis rassurée quand nous arrivons enfin à l'intersection qui mène à Tad Lo, notre point de chute pour la nuit. Nous nous garons à Palamei guesthouse, mes jambes tremblent lorsque je descends de la moto. Nous nous promettons de ne plus terminer la route de nuit !

Nous sommes ravis de retrouver Poh et sa famille. Une bonne douche chaude puis nous passons à la cuisine pour aider à préparer le repas du soir. On se sent un peu à la maison... Nous rencontrons quelques voyageurs fort sympathique, et Luna apprend à faire les crêpes avec Mathilde, une jeune française venue passer un an à Paksé.


Nous passons une très bonne soirée, mais ne tardons pas à regagner nos chambres. J'ai du mal à m'endormir, à chaque fois que je ferme les yeux j'ai l'impression d'être sur une moto qui démarre...