lundi 20 janvier 2014

Road trip sur les Boloven - jour 1

Nous louons les scooter chez Miss Noy, qui ne plaisante pas, mais comme elle tient à ses engins, elle a la gentillesse de nous donner un petit cours de motorbike dans les petites rues de Paksé ; nous avions envisagé de prendre directement la grande rue, sans les enfants, mais en effet c'était mieux de se roder avant... Après 3 aller retour, nous prenons les enfants sur le porte bagage et nous lançons sur la route. Je suis accrochée à mon guidon comme un singe à sa branche. Première pause à la station essence, je ne maîtrise pas les arrêts, ralentis, manœuvres, c'est un peu la cata. Oscar est cool, il ne dit rien. Pendant les premier kilomètres je reste en 3ème, c'est pratique, ça ne cale jamais.


Nous avons de superbes casques, qui tiennent par un vague nœud, on préfère ne pas imaginer ce qu'ils deviendraient en cas de chute.


Mais quand on roule ça va, je me cramponne et je prie pour que rien ni personne n'entrave ma route. Je parviens même à passer une vitesse et à rétrograder, la route est à moi ! A chaque pause je m'aperçois que j'ai mal au dos, que je suis complètement crispée sur ma moto. 

Nous roulons en file, Paul ne nous attend pas et trace devant. 


Nous on reste bien en formation tous les 3 avec Vaness et Niko, Vaness devant moi comme ça je sais à quelle vitesse rouler, ça me fait un stress en moins. 

On croise une mer de pastèques en sortant de Paksé.


A chaque départ il faut se rhabiller, détacher la moto, ranger le cadenas, attacher les sacs, mettre les casques, tout vérifier avant de démarrer, relever la béquille, tourner la clé, appuyer sur le bouton pour démarrer, c'est un véritable stress pour moi.

Nous nous arrêtons dans un village Katu où nous sommes accueillis par Vieng et sa femme. Après nous avoir servi un petit café délicieux, Vieng nous emmène visiter le village puis la plantation de café. 


Nous achetons des tissus pour les enfants.


Plus loin, nous découvrons le buffle qui va être sacrifié pour un mariage le lendemain. 


Tous les villageois préparent la fête, cuisinent.



C'est passionnant mais l'heure tourne, la nuit approche et nous sommes obligés de prendre congé de nos hôtes. Je demande à notre guide de remercier les villageois pour leur accueil. La traduction est très longue. Il nous explique qu'en katu, il n'existe pas de mot pour dire merci, au revoir, ni bonjour.


Nous regrettons de ne pas pouvoir passer une nuit ici. 

Il nous reste encore de la route et le soleil est très bas déjà. Curieusement, nous accélérons la marche sur les premiers kilomètres, histoire d'avancer un maximum avant la nuit. Le soleil n'est plus là, il fait froid. Et on y voit de moins en moins. On ralentit, surtout que la route qui était très bonne jusque là devient cahoteuse par moments, quelques trous par-ci par-là, et de nuit, c'est vraiment dangereux ! On se serre Oscar et moi pour avoir moins froid. Oscar s'assoupit à plusieurs reprises, ce qui ne me rassure pas davantage.

Je suis rassurée quand nous arrivons enfin à l'intersection qui mène à Tad Lo, notre point de chute pour la nuit. Nous nous garons à Palamei guesthouse, mes jambes tremblent lorsque je descends de la moto. Nous nous promettons de ne plus terminer la route de nuit !

Nous sommes ravis de retrouver Poh et sa famille. Une bonne douche chaude puis nous passons à la cuisine pour aider à préparer le repas du soir. On se sent un peu à la maison... Nous rencontrons quelques voyageurs fort sympathique, et Luna apprend à faire les crêpes avec Mathilde, une jeune française venue passer un an à Paksé.


Nous passons une très bonne soirée, mais ne tardons pas à regagner nos chambres. J'ai du mal à m'endormir, à chaque fois que je ferme les yeux j'ai l'impression d'être sur une moto qui démarre...

2 commentaires:

  1. Oui je confirme, Oscar n'a pas vraiment la mine réjouie sur la moto. Peut-être que le casque n'est pas à son goût, la polaire ?... Mais je suis sûr qu'en fait, il se concentre pour pallier les étourderies de Lulu à moto ! A part ça, quel fabuleux road trip sur le non mins fabuleux plateau des Bolovén !

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  2. Anne et Denys, la mer de pastèques ne vous rappelle-t-elle pas les montages d'oranges, sur la route entre Meknès et Fès ? Meziane...

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