jeudi 31 octobre 2013

Palamei guesthouse

Nous voici à Tad Lo, sur le plateau des bolovens. Nous logeons dans une guesthouse qui porte mon nom : Palamei guesthouse. L'endroit est familial, très agréable.



Nous occupons un bengalow gigantesque : un lit double King size, comme c'est toujours le cas ici, un vrai lit pour Luna, et un matelas pour Oscar, avec notre propre salle de bains avec eau chaude, c'est le grand luxe ! Il n'y a pas de moustiquaires aux fenêtres, alors Oscar a le droit à sa tente. Sur notre petite terrasse, une petite table en bois des chaises et un hamac sur lequel les enfants font toutes les acrobaties imaginables et peuvent jouer en faisant un peu plus de bruit que d'habitude.


Vue depuis notre fenêtre, juste au dessus d'une petite rivière qui coule fort dès qu'il pleut.

Pendant la journée et pour les repas nous sommes avec la famille et les autres hôtes dans une grande sala, contiguë à l'épicerie du village, qui appartient aussi à la famille.


Hong Nam, la salle d'eau de la famille, où on fait la vaisselle, où les enfants se lavent. Le tout avec des bacs d'eau et une bassine.





Les autres bungalows, avec vue sur la rizière familiale, survolée par des milliers de libellules.





La cuisine


Nous sommes venus ici dans l'intention de visiter le plateau. Dans le village, il n'y a qu'une bicyclette à louer et c'est difficile de trouver 2 motos, qui sont beaucoup plus cher qu'ailleurs, non concurrence oblige ! Comme jusqu'ici on a toujours trouvé tout cela très facilement, on est un peu surpris et plutôt coincés à Tad Lo. Mais on se trouve tellement bien, que l'on restera là une grosse semaine.

mercredi 30 octobre 2013

Bus local pour Tad Lo

̀Pour rejoindre Tad Lo, sur le plateau des bolovens, nous prenons le bus local.

On l'attrape au vol alors qu'il quittait la gare routière. Il s'arrête pour nous laisser monter. Nous devons enjamber d'énormes sacs de riz pour gagner le fond, seul endroit où il reste quelques places libres.
C'est très humide, il pleut dans le car, alors qu'il fait un soleil de plomb dehors ! Un employé qui vient régulièrement éponger le plafond nous explique que le double toit est gorgé d'eau. On démarre donc le voyage sous une pluie irrégulière, avant de regagner le fond, un peu plus sec. Paul se fait arroser de temps en temps par la lampe de plafond, remplie d'eau elle aussi, et qui déborde lorsque les virages sont un peu serrés. 

On a du mal à voir le paysage, car au fond on est assis en hauteur. Seul Oscar est à la bonne taille, le nez collé à la vitre pour ne pas en perdre une miette, comme à son habitude. 


Le car est très vieux, complètement défoncé et vraiment cracra, Luna se retrouve avec les mains toutes marron après avoir touché le dossier du siège arrière.


Mais il y a des porte-gobelets avec décapsuleur intégré 



Deux heures, c'est un trajet court, remarque Luna. Comme quoi, tout est relatif ! On descend à un croisement et il y a deux kilomètres jusqu'à Tad Lo. Luna commençait à tourner de l'œil quand un pickup qui passe à point nommé nous propose de nous déposer au village. Sauvés !

Au retour il y a moins de monde et on s'étale, le bus est presque aussi vieux mais moins humide.


mardi 29 octobre 2013

Phó

Le phó est une délicieuse soupe chinoise à base de pâtes blanches, souvent de viande, dans laquelle chacun rajoute à sa guise herbes, oignons, sucre, germes de soja, citron, piment, etc.
Il y a autant de phó que de personnes qui en cuisinent. Dans la famille, on le prépare selon la formule magique de mon grand père, KACOGASS.



On mange le foe avec des baguettes et une grande cuillère chinoise. Pas facile, pour du bouillon et des pâtes. Oscar s'initie au maniment des baguettes.




Luna est déjà pro en la matière, mais ces pâtes ci sont très glissantes !



Finalement Oscar opte pour une seule baguette. Il est trempé mis visiblement fier de lui ! Un foe, ça se mérite.

lundi 28 octobre 2013

Fleurs dans le Mékong

Au retour de Vat Phou, nous profitons d'être sur le Mékong pour rendre un hommage à mes grands-parents paternels. Ils ont été incinérés à Vientiane, et nous avions à l'époque dispersé leurs cendres dans le Mékong.

Un peu mal organisés cette fois-ci, nous achetons donc des fleurs à Vat Phou, sur une idée lumineuse de Luna.



Sur le chemin du retour en bateau, nous jetons dans les fleurs au fil de l'eau en pensant à Papy Henri été Mamyvonne, qui ont beaucoup compté dans ma vie de petite fille. 


Nous avons aussi pensé à mon père et ses frères et sœurs.


Après des années passées au Laos, mes grands-parents ont vécu à Marseille puis dans une maison tout près de chez nous, alors nous étions souvent les uns chez les autres. C'est là que j'ai été bercée par la culture laotienne : la langue, et bien sûr la cuisine, car ma grand-mère était une excellente cuisinière. Haute comme trois pommes (plus petite que moi, c'est dire !), Mamyvonne, toute douce, savait pourtant ce qu'elle voulait. Malgré une trentaine d'années passés en France, je ne l'ai jamais vue porter autre chose qu'un sinh.



Papy Henri était également un personnage. Écolo bien avant l'heure, il recyclait tout, les boîtes de soupes knorr en porte documents, les gants mapa en élastiques. Il ne sortait jamais sans ses tongs ou ses après-skis, selon la saison (et sans transition). Il me racontait toujours les mêmes blagues qu'il découpait dans télé 7 jours et conservait dans des boites de camembert.


Au cours de ce voyage, j'en ai appris davantage sur ce fameux 9 mars 1945 qu'il évoquait chaque année. Comme tous les fonctionnaires français, il a été arrêté ce jour-là par les japonais. Ma grand-mère a donc du fuir jusqu'à Paksé avec ses deux enfants, Michel et Janine, alors qu'elle était enceinte de mon père. Michel m'a raconté ses souvenirs de ce périple, alors qu'il avait l'âge d'Oscar. Ils s'arrêtaient la nuit pour dormir dans des salas et lui avait une peur bleue des tigres, il y en avait encore beaucoup à l'époque. Il ne fallait surtout pas qu'on remarque qu'ils étaient français, alors lui cachait son nez dans sa main pour ne pas se faire repérer.
J'imagine le courage dont elle a du faire preuve, seule avec ses 2 enfants, morte d'inquiétude pour son mari : les japonais exécutaient parfois les prisonniers avec un sabre... De sa captivité, lui n'a jamais rien raconté. Il a été libéré en août  , lors de la capitulation du Japon.

Ils sont revenus finir leurs jours dans leur pays, et sont décédés au début des années 2000.

Merci Papoute pour les photos d'archives.



dimanche 27 octobre 2013

Vat Phou

Nous visitons Vat Phou, un temple très ancien, antérieur à Ankor Vat. Il est situé près de Champassak, au sud de Paksé. Nous choisissons de nous y rendre en bateau, car on aime bien suivre le cours des rivières.

Nous descendons le Mékong jusqu'à Champassak.

Le temps est un peu brumeux, les paysages moins spectaculaires que dans le nord, mais nous passons 2 heures très agréables.

Nous partageons un touk-touk avec les allemands qui étaient dans le bateau avec nous. Le paysage est joli, beaucoup de rizières.

Nous voici arrivés à Vat Phou. Il faut beaucoup marcher, il fait très chaud, et Luna n'apprécie pas tellement cette petite marche.



La longue allée qui mène au temple.



Offrandes devant les nagas.



Longue ascension, qu'Oscar fait en courant, son parapluie à la main
Les frangipaniers sont magnifiques. On imagine le spectacle fabuleux lorsqu'ils sont en fleurs.

Au milieu du parcours, Oscar et Luna se font nouer des bracelets en coton par des dames qui leur souhaitent plein de bonnes choses, et de chance.


La vue, d'en haut, est sublime.

Les enfants sont toujours sollicités pour être pris en photo à côté d'inconnus. Pour une fois, on prend la photo aussi















samedi 26 octobre 2013

Retour en songthew

Avant de partir, Mr Bounhomme noue des bracelets autour de nos poignets, une façon traditionnelle de souhaiter un bon voyage.



Promis Natacha, ce ne sont pas de bières sur la table du petit déjeuner, mais du thé !

Au retour, fon tok ! Des bâches recouvrent les fenêtres, pour éviter la douche.

Le temps étant très mauvais, peu de gens feront aujourd'hui le trajet dans ce sens. On voyage donc presque à vide. Chic, cette fois les bidons d'essence seront vides, sur le toit. Mais c'était sans compter de grands seaux qui jonchent le sol. Il y a des trous dans les couvercles pour respirer. Je demande si ce sont des poissons, c'est bien cela. On fait plusieurs arrêt pour charger la pêche de chacun, qui sera vendue au marché de Paksé, sans doute. Les seaux sont de très vieux pots de peinture, je plains les poissons qui y macèrent... Et ceux qui vont les manger !

Vous préférez la version peinture ou marmite en alu ?


Étant donné ce qu'il a plu, l'état de la piste ne s'est pas amélioré, et l'eau sort irrémédiablement par les petits trous. Les pieds sont donc un peu trempés. Parfois on rentre dans une flaque, on se demande si on va en sortir, mais si, pas de panique le chauffeur semble ne reculer devant rien.

Une dame, en rentrant, voit Oscar et s'approche de lui, lui fait un câlin et un gros bisou. J'ai peur qu'il ne la morde (nous avons déjà sur la conscience la griffure que Pittocha a infligée à Jojo), mais ouf, il se contient, râle, puis fait juste semblant de ne plus la voir pendant le reste du trajet. Elle le dévore des yeux. 

Quand lors d'un arrêt elle achète des beignets et leur propose, ils acceptent pour une fois et se régalent. La dame est aux anges de voir un sourire sur le visage d'Oscar.

La pluie s'arrête lorsque nous regagnons la grande route, le chauffeur replie les bâches, c'est plus agréable pour la vue. Luna a froid, heureusement elle avait des chaussettes dans les poches

Oscar ne perd jamais une miette des trajets, il adore regarder par la fenêtre
 

La pluie se remet à tomber de plus belle, mais le rebachage devait être en option, nous avons fini le trajet les cheveux au vent, sous une pluie battante, plutôt mouillés et fatigués, mais contents de cette expérience !