Trajet Paksé - Ban Phapho

Comment savoir quel est le songthèw qui nous conduira où nous voulons ? C'est facile, c'est comme le port salut, c'est écrit dessus.

Au début nous ne sommes que tous les 4, les enfants s'en donnent à cœur joie en attendant le départ.

Parce que pour attendre, on attend ! Quoi, on ne sait pas très bien (c'est souvent comme ça, au Laos ) : des marchandises qui arrivent, des seaux vides, quelques personnes. Quand c'est enfin le moment de partir, on trouve que l'on n'est pas trop nombreux, les enfants peuvent même s'allonger sur la banquette. Puis on fait un arrêt dans un marché 

à la station essence pour remplir des tas de bidons qui seront posés à nos pieds, fermés avec un petit morceau de vieux sac en plastique pour assurer l'étanchéité. 

Tiens, d'où vient cette petite odeur d'essence à mi-trajet ? C'est là que l'on comprend que le songthew étant le seul moyen de transport entre le village et la ville, tout le monde donne son bidon au chauffeur pour qu'il le remplisse.

Au fur et à mesure, on s'arrête, on prend quelqu'un ou des marchandises, ou quelqu'un avec des tas de marchandises.

On croit qu'il ne rentrera plus rien ni personne, mais nous finissons le trajet à 20, serrés comme des sardines, avec de grandes quantités de marchandises à nos pieds : des sacs de riz, une grenouille en plastique qui se gonfle, d'énormes sacs de chips, des cartons, de l'eau, les bagages des uns et des autres, le tout baignant plus ou moins dans l'essence. On s'en tire bien, et les enfants ne se plaignent même pas. Le trajet dure 3h30, dont 1h30 de piste, ça secoue !