Comme en Cévennes, ça commence par le Bombyx du mûrier.
Les bestioles pondent pour refaire des nouvelles bestioles. Cette fois, ça commence par des chenilles...
...qui ont TRÈS faim ! Mais pas très exigeantes, on leur donne cette feuille, c'est du mûrier.
Quand les chenilles ont bien grandi, elles font un cocon.
Et on en fait des spirales dans ce panier là.
Ça donne ça :
On garde 20% des cocons pour refaire du papillon et donc 80% pour refaire de la soie (sinon on a trop de papillons et pas assez de soie, et on n'a plus qu'à coudre les papillons entre eux par les ailes pour s'habiller).
On ébouillante ceux qu'on garde pour la soie et on déroule le cocon avec cette machine :
Soie - Extraction par palamylaos
Des machines modernes permettent ensuite de faire des bobines rapidement.
Et même des grosses bobines:
Mais avant c'était manuel avec une savante récupération de vieux vélos.
Les artisans utilisent le plus souvent des teintures naturelles comme ce bois :
Attention teinture fraîche (ça c'est chimique) !
Et voilà le travail !
Ces dames là enlèvent les petits défauts à la main.
Une autre salle est remplie de métiers à tisser. Là aussi, comme on a pu le voir à Vientiane, ils utilisent la technique de l'ikat.
Un atelier pour faire les franges des foulards :
Les réalisations sont parfois des costumes d'apparat...
...parfois des coconneries. Anne Ratel, on a pensé à toi. A Nantes, vous ne faites pas des robes avec les cocons ? Paul te met de côté les capsules de bière pour le prochain défilé, faut-il que nous nous mettions à collecter les cocons ?
Pour en savoir plus sur les artisans d'Angkor : http://fr.wikipedia.org/wiki/Artisans_d'Angkor
Je ne pensais pas qu'on déroulait les cocons, je pensais que ça se filait un peu comme la laine. Merci j'ai encore appris quelque chose. :)
RépondreSupprimerAlors le bois qui sert à teinter la soie (sur l'une des photos), c'est en réalité de l'écorce de noix de coco... Cumquat le coco sert aussi à faire de la teinture.
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